D’où viennent-ils, que font-ils, où vont-ils ?
Certains partent du sud en direction du nord, d’autres restent et se reproduisent.
Comme les oiseaux, les papillons migrateurs parcourent des centaines de kilomètres pour venir butiner les fleurs de nos jardins. Ils viennent généralement d’Afrique du Nord et des régions méditerranéennes au printemps et se dirigent vers le nord de l’Europe. Le Vulcain, le Souci, la Belle Dame et la plupart des sphinx font partie des papillons migrateurs. Certains s’arrêtent ici et se reproduisent chez nous, en France, d’autres poursuivent leur route plus loin. Voyage sans retour, la vie d’un papillon est éphémère et pleine de dangers.
A noter qu’il est plus difficile de suivre les routes migratoires des papillons que celles des oiseaux auxquels on peut poser des bagues ! Et, question naïve sans doute, comment les papillons parviennent-ils à s’orienter et à profiter des vents favorables? Le changement climatique ne risque t-il pas aussi de les perturber dans leurs réflexes migratoires ?
Chercher la plante qui pourra les nourrir et nourrir leur descendance est la principale cause de la migration des papillons, avec les conditions climatiques qui pourront assurer leur survie. Comme pour les oiseaux.
Si tel ou tel papillon (migrateur ou sédentaire) a élu domicile dans notre jardin c’est qu’il y a trouvé sa plante nourricière et s’y est reproduit. D’où l’intérêt de ne pas trop nettoyer le jardin et de tolérer quelques plantes sauvages nourricières des papillons comme l’ortie (pour le Paon de jour, la Petite Tortue, la Belle Dame, le Vulcain, le Gamma …), le fenouil (pour le Machaon), le prunellier (pour le Flambé), le trèfle (pour le Souci), le rumex (pour l’Argus), l’alliaire et la cardamine (pour l’Aurore), la ronce et le chèvrefeuille (pour le Petit Sylvain), le gaillet (pour le Moro-sphinx).
Commentaire des photos :
Qu’ils soient migrateurs ou sédentaires, la plupart des papillons qui ont vécu dans le jardin pendant l’été meurent, l’hiver venu. L’Hespéride, le Petit Sylvain, la Piéride, l’Argus sont des papillons sédentaires ainsi que le Flambé qui a éclos dans le jardin où sa chrysalide a passé l’hiver accrochée à une branche de prunus. Le Paon du jour et le Gamma hibernent, dans des troncs creux ou des granges. Pour cette raison ils sont parmi les premiers à se montrer au printemps, si le soleil est assez chaud. Ils exposent leurs ailes à la chaleur et, pendant qu’ils sortent de leur léthargie, il est facile de les observer. Quant au Vulcain migrateur de deuxième génération, tout juste éclos au début du mois d’août, il fut facile de le faire grimper sur mon doigt pendant qu’il se réchauffait jusqu’à trouver l’énergie de s’envoler.