Une colonie de perdrix rouges a élu domicile au jardin et je les aperçois de temps en temps dans la prairie. Elles sont très farouches et courent ou s’envolent au moindre bruit ou mouvement suspect. Ces derniers jours, elles ont bravé leur peur et se sont aventurées sous l’appentis qui jouxte la maison. J’avais bien repéré quelques jours auparavant que le sol en terre battue avait été remué et je pensais qu’un chat était venu se rouler là. La surprise a été complète. De fait, les coupables étaient bien les perdrix. Je les surprends de temps en temps venir s’ébrouer dans la terre sèche et sablonneuse. Intriguée, je me suis documentée et ai découvert que ces oiseaux aiment les collines sèches et les terrains rocailleux. Avec les intempéries des derniers mois, elles ont sans doute été dépaysées. La terre sèche de mon appentis leur a ainsi donné la possibilité de prendre un bain de poussière. Il faut voir avec quelle délectation elles se couchent, se roulent et s’ébrouent. Evidemment, dans la poussière, elles ferment les yeux et ne me voient pas les prendre en photo à travers la vitre ! Il faut quand même ruser un peu car elles détectent le moindre mouvement, même à l’intérieur de la maison. Je me suis cachée derrière une plante verte !
La perdrix rouge se reconnaît facilement à son bandeau blanc au-dessus de l’œil et à son bec et ses pattes couleur corail. La femelle peut pondre deux couvées successives dans deux nids différents. L’une d’elle est alors couvée par le mâle. La colonie que j’ai pu observer comportait une dizaine d’oiseaux mais aujourd’hui je n’en ai vu que deux. Il faisait beau et les chasseurs étaient malheureusement de sortie.