Le climat réserve parfois des surprises. Avant-hier, je faisais le tour du jardin sous un soleil printanier pour faire l’inventaire des nouvelles floraisons (violettes, amandiers et cerisiers du Japon) en me disant que cette fois, pour de bon, nous sortions de l’hiver. Bien que le bulletin météo se trompe rarement, je suis restée incrédule devant le téléviseur, le soir venu et je m’entends dire tout haut : « Je n’y crois pas, ce n’est pas possible ! » (Je rappelle que je suis à 50 km au nord de Toulouse).
Le lendemain, c’est à dire hier, 8 mars, elle était bien là. La neige tombait, aussi régulière qu’un
métronome et en début d’après-midi un beau tapis blanc recouvrait le jardin dans une ambiance de station d’hiver au petit matin. Et là, dans la brume, je le vis. Posté sur le
haut d’un piquet de clôture comme sur une tour de guet, un autour attendait patiemment une proie.