Vivace originaire du Chili où elle pousse sur terrain sablonneux en bord de mer, la Lobelia tupa est semée ici, en terrain argilo-calcaire humide, en plein soleil du Tarn et Garonne. Elle aime un peu d’humidité l’été mais n’aime pas avoir trop d’eau à ses pieds l’hiver. Je l’ai recouverte d’une cloche à salade transparente percée d’un trou l’hiver dernier et un peu d’arrosage au plus fort de la sécheresse de l’été. Le pied est trapu, ramifié, portant de grands épis de fleurs rouge sombre à un mètre de hauteur. La plante est très décorative avec ses feuilles claires rigides, charnues, un peu velues, organisées en bouquet et formant une rosette en bout de tige avant la naissance de la fleur. Je ne saurais dire si je pourrai la garder longtemps ainsi. Il s’agit de ma deuxième tentative d’acclimatation de Lobelia tupa dans mon jardin, la première ayant échoué à cause d’une taupe qui avait creusé sa galerie à son pied. Une taupe a encore élu domicile au pied de celle-ci. Un hasard ou une attirance particulière ? Comme pour toute vivace, deux ans d’attente sont nécessaires entre le semis et la floraison. Une question de patience !
Pour la petite histoire : la Lobelia doit son nom à Mathias de l’Obel, botaniste flamand né à Lille en 1538 et mort en 1616 au Royaume Uni où il s’était réfugié pendant l’exode d’Anvers (Pays Bas – 1584). La lobelia a donné son nom à l’alcaloïde narcotique qu’elle contient, la lobéline. Les indiens Mapuche du Chili en fumaient les feuilles et la nommaient « tabaco del diablo » en raison de ses propriétés hallucinogènes (proches de celles de la marihuana). Cette plante est considérée comme toxique.
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