Une magnifique exposition sur l’Art Déco se termine bientôt ( jusqu’au 17 février 14) à la Cité de l’Architecture à Paris. Juste après l’Art Nouveau, ce style très différent est en plein essor dès les années 1920 et atteint son point culminant lors de l’Exposition Universelle de 1925. Ce que l’exposition met bien en évidence, c’est la rupture avec le style Art Nouveau qui l’a précédé et l’importance qu’a prise cette nouvelle mode avec une diffusion dans le monde entier, et ce, dans tous les domaines : transport, sport, tourisme, cinéma. Que ce soit dans l’architecture, le mobilier, la sculpture, l’art du jardin, la mode, de nombreux artistes ont laissé leur empreinte, comme Louis Süe, Robert Mallet-Stevens, Jean Dunand, Jacques-Emile Ruhlmann, Jan et Joël Martel, Tamara de Lempicka.
Tout en restant très ancrés dans la tradition, empruntant des motifs à l’antiquité, les artistes vont simplifier, épurer, styliser, géométriser. Finies les courbes et arabesques de l’Art Nouveau. On s’éloigne du réalisme et on stylise à outrance. Les motifs inspirés de la nature sont travaillés à la manière des céramistes du XVIIIè siècle, avec, par exemple, des roses de plus en plus simplifiées, regroupées dans des corbeilles, elles mêmes présentées dans un cadre bien délimité.
Ci-dessous :
- le dossier d’une chaise de Louis Süe ( 1875- 1968) qui « reprend le dessin d’une corbeille de fleurs, motif cher aux céramiques du XVIIIème siècle qui orne de nombreux services issus notamment de la faïencerie de Nevers. Cette chaise montre comment un motif peut être simplifié et réinterprété, tout en restant reconnaissable et transposable sur un autre support ».
- Un vase de Sigismond Olesiewicz (1891-1972), de l’Atelier Primavera. « Vase en faïence craquelée à décor floral polychrome cubisant, fabriqué par Longwy ».