Le Physalis comporte environ 80 variétés et beaucoup de noms vernaculaires. De quoi semer la confusion. Amour-en-cage, lanterne chinoise ou japonaise, coqueret du Pérou, Alkékenge du Pérou, cerise d’hiver … Les deux variétés présentes dans mon jardin sont Physalis edulis et Physalis alkekengi. Cette dernière est très vivace et très ornementale. Une baie rouge emprisonnée dans un grand sac écarlate qui devient une cage de dentelle à travers laquelle on aperçoit le fruit en hiver : c’est un joli spectacle, surtout lorsque le givre saupoudre le tout comme du sucre glace. Il ne faut pourtant pas oublier que le Physalis est une solanacée qui renferme des principes vénéneux. De fait, toutes les parties de cette plante sont toxiques, sauf son fruit lorsqu’il est très mûr. Le fruit rouge de mes jolies lanternes chinoises ont un faible intérêt gustatif et je me méfie du fruit. Difficile d’évaluer quand il est comestible. Par contre, le fruit du PHYSALIS EDULIS que je cultive au potager est vraiment intéressant. Lorsque le fruit est mûr, la « lanterne » tombe à terre et son enveloppe sèche prend une jolie couleur de feuille morte. Le fruit est légèrement acidulé et rappelle un peu le goût de la mangue. Il est aussi très décoratif sur un gâteau, une verrine ou une salade de fruits. C’est celui que les pâtissiers utilisent et que l’on trouve en vente chez les marchands de fruits. Pour le cultiver, c’est très simple. Au lieu de le manger la prochaine fois que vous irez au restaurant, gardez le et récupérez les petites graines blanches à l’intérieur du fruit. Faites les sécher dans une enveloppe papier et semez les au chaud début février. Attendez la fin des gelées pour les repiquer au jardin. La récolte sera pour l’automne, jusqu’aux gelées.