~~Originaires de Chine ou du Japon, les anémones à floraison automnale furent introduites en Europe au milieu du XIXe siècle. De nombreux croisements ont été réalisés mais ce sont les plus simples aux teintes « vieux rose » et sans doute les plus proches de la plante originelle qui sont mes préférées. Malgré leur port de guingois et leur allure désordonnée elles sont élégantes et leurs hautes tiges souples s’entrecroisent et se courbent sans jamais s’affaisser. Elles apportent de la poésie au jardin en ce mois d’octobre et ce n’est pas un hasard si mes pas me guident toujours vers leur coin du jardin. Un endroit abrité mais ensoleillé où elles prospèrent dans une terre fraîche et humifère. Immanquablement leur vue me donne l’envie de sortir mon carnet de dessin et mes tubes d’aquarelle. Aériennes, légères comme le vent et donc bien nommées *, les anémones sont belles. Aucun défaut à reprocher à cette plante facile. Il faut juste la laisser tranquille pour qu’elle s’installe car il lui faut du temps, parfois deux à trois ans, et surveiller son pied car un rat taupier aurait vite fait de la faire disparaitre. Elle prospèrera plus vite si la terre est fraîche et atteindra facilement son mètre de hauteur. Sa touffe s’élargira d’année en année. On pourra alors la diviser pour la multiplier. Elle sera plus petite et chétive en terre sèche mais c’est une résistante. Elle ne craint pas non plus le froid. Elle est par contre décevante dans un vase où elle perd trop vite ses pétales. Alors un conseil : plantez la bien en vue pour en profiter ! Associez les anémones à des touffes d’Euphorbia characias très belles aussi en cette saison et de hauteur très légérement inférieure qui les soutiendront et mettront leur teinte en valeur.
• Leur nom, d’origine grecque fait référence au vent.
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