~~Parmi les plaisirs que procure le jardin, et ils sont nombreux, il ne faut pas omettre les parfums. Au-delà du constat simple dont nous nous contentons souvent, « ça sent bon », il peut être intéressant d’aller plus loin et de chercher à pousser l’analyse. Il serait aussi banal de dire en sentant une rose qu’elle sent la rose que de dire en analysant le nez d’un vin qu’il sent le vin ! Avec un peu de pratique et de concentration, comme on le fait en œnologie, il est possible d’affiner notre odorat et d’apprécier les subtiles variations entre les différentes variétés d’une même espèce de plante. Je m’amuse chaque été à cultiver plusieurs variétés de basilic et de pélargoniums, juste pour le plaisir de froisser leurs feuilles odorantes lorsque je les croise au jardin. Les roses aussi régalent nos narines de leurs parfums. Mais pas toutes. Beaucoup de roses n’ont que leur beauté à offrir. Le parfum est un plus qu’il ne faut pas négliger lorsque l’on choisit ses roses pour le jardin. J’ai observé que rarement les roses de couleur très pâle ont un parfum capiteux. Par exemple, Mme Alfred Carrière, de couleur crème, très pâle, a un parfum très subtil et léger de pomme verte citronnée qui se révèle plus ou moins selon l’heure de la journée. La rose ancienne « Blush Noisette » ne sent presque rien. Quant aux roses blanches, aucune de celles de mon jardin n’a de parfum marqué. Par contre, la rose de Rescht, rose ancienne de couleur pourpre foncé a un parfum très prononcé. Actuellement, en cette fin d’automne si doux, deux roses du jardin me donnent encore des floraisons parfumées remarquables : la Rose de Recht et la rose Yves Piaget. J’ai alors tenté d’analyser en fermant les yeux ce que le parfum de cette dernière évoquait, comme je le fais dans les cours d’œnologie ( je prends des cours depuis 5 ans). Tâche difficile, surtout si l’on sait que le parfum d’une rose comporte plusieurs centaines de molécules différentes. Je suis arrivée à cette analyse : Rose Yves Piaget : parfum capiteux , lourd, enivrant, un peu piquant avec une pointe d’agrume, très poivré presque au point de vous faire éternuer et des odeurs de fruits exotiques comme le litchi. Si vous avez cette rose vous aussi, envoyez moi vos impressions. Et si vous vous intéressez à l'œnologie, je vous recommande ce blog ami:
C'est le dernier bouquet. Le festival des asters est presque terminé et il va être temps de rentrer les dahlias. En terre argileuse humide, il est impossible de les laisser en pleine terre. Ma méthode: étiqueter les dahlias maintenant et attendre la première gelée pour les sortir de terre. Ils seront stockés hors gel dans des sacs en papier en laissant juste un peu de terre autour des tubercules. Ils seront divisés au printemps: lorsque les tubercules sont secs, ils se divisent plus facilement.
La fête des mères correspond avec la floraison des roses et, en offrant un rosier à votre maman, vous lui offrez des roses pour toutes les fêtes des mères à venir.
Avec l’abondance de la pluie cette année, les floraisons sont généreuses. Contrairement à ce que j’ai entendu ce matin à la télé dans une rubrique consacrée au jardin, couper ses fleurs pour des bouquets n’est pas nuisible à la plante. Bien au contraire, couper des roses favorise la remontée et produit le même effet, que la rose soit fanée ou épanouie. Idem pour les vivaces. Les petits arbustes à fleurs se taillent aussi pendant ou juste après la floraison. Bien entendu, si le jardin est petit, il vaut mieux s’abstenir de trop ponctionner pour ne pas défigurer le jardin mais, dans un grand jardin, quel plaisir de se promener sécateur à la main pour réaliser un bouquet !
Aujourd’hui, le bouquet sera composé de branches souples de seringat très odorantes, de roses de Rescht aux boutons compacts et très parfumés, de roses Victor Hugo rouge vif, de quelques branches d’un rosier pimprenelle à petits pompons blancs et de tiges de pivoines Festiva maxima mouchetées de rouge. Pour donner de la hauteur, quelques tiges de Juliennes de Mahon mauves et blanches.
Noter que, contrairement aux roses remontantes, les pivoines ne donneront pas de nouvelle floraison à l’automne : il faut donc ponctionner les plantes avec parcimonie. Après les fortes pluies, quelques branches s’étaient affaissées : ce sont elles qui ont été choisies.
Pour préparer les bouquets de plein été, il est temps de semer ou planter des annuelles au milieu des légumes du potager : cosmos, soucis, coreopsis des teinturiers, zinnias, tagetes, tournesols, amarantes, sans oublier surtout les dahlias !
Le grand privilège des propriétaires de jardin est de pouvoir faire des bouquets toute l’année. En ce mois de Novembre, le jardin n’est plus très fleuri mais les feuillages sont abondants et les arbustes à baies comme les Berberis, Cotoneaster et Nandina font rougir le bouquet un peu pâle de quelques fleurs de Gerbera achetées au marché.
Le Nandina domestica, ou « bambou sacré » est le plus beau de tous. Ses rameaux chargés de grappes de fruits rouges sont souples et faciles à utiliser dans les bouquets. Le Nandina est originaire de Chine, du Japon et d’Inde. Il pousse habituellement en sol plutôt humide mais bien drainé, au soleil. Il est réputé préférer les sols acides mais le sol argileux du jardin ne semble pas lui déplaire et il me donne chaque année d’abondantes baies.
Le 1er mai est une belle occasion d'offrir un bouquet. Le muguet est au rendez-vous, pile à l'heure pour porter bonheur! Ici, il joue la note finale dans une gerbe de fleurs du jardin (Lilas, Iris, Photinia, Tulipes et Viburnum) et quelques fleurs de Gerbera achetées au marché.
Cueilli dans la fraîcheur du matin avec quelques fleurs encore en boutons, un iris peut tenir une bonne semaine en vase. Les boutons s’ouvriront les uns après les autres et les fleurs fanées ne laisseront aucune saleté sur la table. Au jardin, il est facile de cultiver les iris et le choix des couleurs est vaste. Le seul regret est que leur floraison soit aussi éphémère que celle des pivoines dont ils prennent la suite.
Cette année, la sécheresse précoce leur offre un avantage et ils sont particulièrement beaux. L’ennemi des iris est l’humidité et les limaces qui l’accompagnent. Ils aiment un terrain riche, bien drainé et supportent sans problème les températures négatives.
La principale difficulté que je rencontre dans la culture des iris est l’éradication des mauvaises herbes qui s’incrustent dans leurs rhizomes. Il est de toute façon nécessaire de diviser les touffes tous les 4 ans, en été. Mais un autre problème se pose alors. Il devient particulièrement difficile de gérer les noms et les couleurs de ses iris. Cette année, j’ai donc décidé de les cultiver en ligne au potager pour les doper un peu et tenter de leur redonner un nom. Pari gagné. Ils sont splendides mais j’ai dû utiliser une centaine d’étiquettes pour les identifier. Pour l’instant, je me suis contentée d’un numéro correspondant à une photo. Tous mes iris n’ont pas encore retrouvé leur nom. Un vrai casse-tête en perspective !
Ci-dessous: les iris cultivés au potager
A cette saison le jardin procure peu de fleurs mais les feuillages persistants ne manquent pas: eucalyptus, laurier tin, ligustrum (feuillages sombres), feuilles mortes de chêne, houx, ...
Garnir un cube de mousse oasis imprégné d'eau. On peut ajouter des baies décoratives comme de la symphorine, des pommes de pin ou même des fruits.
En cette mi-octobre, les dahlias offrent leur plus belle floraison. Associés en bouquet à des cosmos, ils font merveille. Il est temps d'en profiter dans la maison avant l'arrivée du froid prévu pour le début de la semaine.
Je suis un peu souffrante, ce qui explique que mon blog tourne au ralenti. Un bouquet de dahlias dans la maison remonte le moral et je vous fais profiter aussi du bonheur que procurent ces couleurs automnales.
Dahlias Fubuki Kogane et cosmos.