Nouveau sur le marché, le marronnier truffier complète désormais la liste déjà longue des arbres susceptibles de générer la production de truffes. La truffe est un champignon mycorhizien, et elle ne peut accomplir son cycle complet qu'avec une plante-hôte. Le chêne et le noisetier étaient déjà connus pour être des plantes hôtes. La mise sur le marché de plants de marronniers mycorhizés risque de révolutionner la trufficulture. Le marronnier truffier est bien moins exigeant que le chêne et le noisetier quant à la nature du sol. La truffe noire, Tuber melanosporum, ne pouvait être produite jusqu’alors que sur des terrains calcaires, riches en calcium et plutôt alcalins. On va pouvoir désormais envisager la production de truffes dans des sols lourds et argileux. Ces sols ont de plus la particularité de retenir l’eau et, comme chacun le sait, la truffe a besoin d’humidité. Les dernières années de sécheresse avaient rudement éprouvé le marché. Jusqu’à ce que l’on en connaisse les limites, ce nouveau modèle fera couler beaucoup d’encre et risque de relancer le secteur de la trufficulture, lourdement ralenti ces dernières années par le réchauffement climatique.
Les autres essences hôtes :
CARPINUS betulus (Charmille commune)
CORYLUS avellana (Noisetier commun)
CORYLUS colurna (Noisetier de Bysance)
FAGUS sylvatica (Hêtre commun)
QUERCUS ilex (Chêne vert)
QUERCUS pubescens (Chêne blanc)
QUERCUS robur (Chêne pédonculé)
QUERCUS Sessiliflora (Chêne sessile)
QUERCUS Coccifera (Chêne kermes)
TILIA Cordata (Tilleul à petites feuilles)
CEDRUS Atlantica (Cèdre de l'Atlas)
PINUS nigra austriaca (Pin noir d'Autriche)
PINUS halepensis (Pin d'Alep)
Post-scriptum:
Donc, peut-être bientôt des truffes dans mon jardin. J'ai quand même un doute: comment vais-je distinguer les truffes des marrons? Je vais aussi devoir éduquer mon cheval Comanche à la recherche des truffes car je n'ai ni chien, ni cochon!