Une émission sympa et cohérente mais un sentiment de grande frustration de ne pouvoir développer aucun argument. Des réponses forcément partielles et incomplètes faute de temps de parole accordé. Je vais donc finir mes réponses ici.
Les 2 questions qui m'ont été posées:
1) Comment se débarrasser des pucerons?
Une question annexe pour moi parce que les pucerons ne sont pas un problème majeur dans mon jardin. J'ai tenté d'expliquer que les pucerons n'aimaient pas que les rosiers et qu'ils aiment tout autant certaines autres plantes adventices comme le rumex oseille où ils s'agglutinent. Ce que je n'ai pas eu de temps d'ajouter, c'est qu'il me suffit alors de couper cette "mauvaise herbe" et d'écraser les pucerons au sol. Génocide de centaines de pucerons en 1 seconde et sans produits chimiques! Une autre plante du jardin attire les pucerons: l'artémise. Comme il faut la tailler régulièrement et que les pucerons s'agglutinent sur les extrémités de ses tiges, il est facile d'exterminer les pucerons sans endommager la plante qui, elle, est ornementale.
Sur les rosiers, s'il y a des pucerons, ils se mettent sur les boutons de fleurs. Je les écrase de mes doigts. Sur les artichauts, je passe un coup de jet d'eau puissant.
2) Comment enrichir sa terre?
J'ai de multiples moyens d'enrichir ma terre sans produits chimiques. J'ai dû faire un choix sachant que je n'aurais qu'une minute pour répondre. Plutôt que de citer les moyens que tout le monde connait déjà comme de faire son compost, mettre du fumier, du purin d'ortie, utiliser la cendre, pailler le sol..., j'ai fait le choix de parler des adventices parce que ce sont elles qui "gênent" le jardinier et le poussent à utiliser des désherbants. Il faut absolument changer la mentalité des jardiniers qui n'y voient que des "mauvaises herbes". Je vais citer un extrait de mon livre de chevet: Guide du jardin vivant - Florence Englebert - La Maison Rustique- Flammarion
"Avant de se débarrasser des mauvaises herbes, tâchons au moins de comprendre pourquoi elles sont là et de tirer une leçon profitable sur leur présence. Celle-ci nous renseigne sur l'état et la nature des sols qui les accueillent et sur lesquels elles ont un rôle rééquilibrant en s'efforçant de leur rendre leur fertilité. Il a été démontré, en effet, que les "mauvaises herbes" ne se nourrissent pas aux dépens des plantes cultivées: elles sont capables d'utiliser des éléments minéraux que les autres plantes, elles, ne peuvent assimiler. De plus, elles sont souvent naturellement mieux pourvues que ces dernières en oligo-éléments dont elles enrichissent les sols qui leur accordent l'hospitalité"
Exemples donnés: le chardon, le rumex, la pâquerette, les crucifères spontanées, l'ortie...
De fait, toutes ces aventices trouvent leur place dans mon jardin, dans des zones laissées en friche autour du potager. Elles sont sous contrôle pour ne pas devenir envahissantes. Elles se glissent parfois au milieu de mes légumes et je les tolère. De temps en temps, je "fais le ménage" si leur présence gêne mes cultures. J'en ai fait mes alliées au lieu d'en faire des ennemis. De plus, elles attirent toute une ribambelle d'oiseaux et d'insectes qui participent à l'équilibre de la biodiversité du jardin.
Pas eu le temps de préciser tout ça! les gens vont croire que je cultive les chardons à la place des choux dans mon potager!
FIN DE L'EMISSION
J'ai fait un peu la potiche, mais l'émission était bien, avec des reportages intéressants et la présence d'Alain Baraton. Ce fut une expérience instructive, une première pour moi sur un plateau LA QUOTIDIENNE- FRANCE 5 - Emission du 29/5/2015 - Jardiner sans polluer