Dans mon jardin totalement bio, je peux tout cultiver sans aucun problème sauf… le chou ! Je persévère, mais je fais « chou blanc » chaque année. Ce légume qui est mon préféré a beaucoup d’autres adeptes : pucerons noirs, piérides du chou, mulots et lapins. J’ai beau suivre les préceptes de la fameuse chanson enfantine « Savez vous planter les choux », les planter à la mode de chez nous, user de toujours plus de stratagèmes, je dois reconnaître mon échec. Dernière idée toute simple, recouvrir les choux d’un voile fin qui empêcherait les piérides d’y venir pondre. Cela fonctionne bien, sauf que…un papillon avait réussi à pondre sur mes semis en caissettes, insuffisamment protégés, avant la plantation. J’ai découvert le pot aux roses trop tard : un seul papillon peut déposer des dizaines d’œufs au revers des feuilles. Je les ai écrasés avec mes doigts mais je ne les ai pas tous vus, surtout sur les choux frisés, et des chenilles sont actuellement en train de faire un festin. Je n’ai pas dit mon dernier mot : je les enlève une à une tous les jours au fur et à mesure de leur naissance, un sacré pensum. La potée au chou n’est pas pour demain. Quant aux choux du marché, si beaux, si parfaits, je les regarde avec envie mais la méfiance l’emporte et je m’abstiens!
Post scriptum (8 jours plus tard): J'ai fini par gagner la partie et à force d'attention et de patience, j'ai éliminé toutes les chenilles. Les choux rescapés se portent bien sous leur voile de protection.