Qu’est-ce que la biodiversité ? C’est un bien grand mot et je chercherai la définition la plus simple. C’est tout ce qui vit, que ce soit dans l’air, la terre ou l’eau. Pour respecter la biodiversité à l’échelle de mon jardin, j’essaie simplement de ne pas rompre l’équilibre qui règne entre tous les éléments vivants qui s’y trouvent. Cela ne signifie pas que je m’abstiens d’intervenir ou que je me refuse à implanter des variétés florales étrangères au milieu naturel. Cela ne signifie pas non plus que je laisse les limaces, criocères ou autres insectes nuisibles ravager librement mes cultures et les moustiques se reproduire à l’infini. Mais si j’interviens, j’essaie de le faire de façon raisonnable, en m’informant sur les végétaux nouveaux que j’intègre au jardin, en supprimant à la main les insectes nuisibles, en mettant des gambusies dans la mare, qui mangeront les larves des moustiques, en rendant le jardin attractif pour les prédateurs des insectes nuisibles, principalement les oiseaux. L’emploi de tout produit chimique qui pourrait avoir des répercussions en chaîne sur l’équilibre du jardin est prohibé. Tuer une limace n’est pas à mon avis un problème. Il s’agit d’un prédateur nuisible, loin d’être en voie de disparition que je sache et dont il faudrait plutôt enrayer la prolifération. Car aussi bien devrions nous nous abstenir de tuer les virus et les moustiques qui eux aussi font partie de la diversité biologique. Par contre, si l’on emploie un granulé à limaces, les répercussions sur la chaîne naturelle sont graves. Le hérisson peut être tué et les oiseaux aussi. S’il n’y a plus de hérissons pour manger les limaces, le déséquilibre ne fera que s’aggraver et nous obtiendrons l’effet inverse de ce qui est souhaité. Si nous aspergeons nos végétaux de produits nocifs, nous risquons aussi de tuer les insectes utiles comme les coccinelles et nous prenons aussi des risques pour notre santé. Depuis la création de mon jardin il y a plus de 10 ans, aucun rosier n’a jamais été traité et aucun n’en est mort. Aucun légume n’a subi le moindre traitement et cela n’empêche pas le potager de regorger de légumes. Aucun arbre fruitier n’a jamais été traité. Le pommier Reinette du Canada est malade chaque année. Cela me fait perdre environ un tiers de la récolte. Et alors ? J’ai ramassé cette année 60 kilos de pommes au lieu de 90. Les branches ployaient sous le poids des fruits et ceux qui étaient abîmés ont fait le bonheur du cheval, des mulots, hérissons, merles, papillons, etc. Il n’y a pas que moi qui aime les pommes ! Le jardin est un monde habité où chacun doit pouvoir se nourrir.
La protection de la biodiversité est avant tout une question de respect, de bon sens et de réflexion sur les conséquences de chacun de nos actes.
Summary : In this article, I try to give my own definition of what protecting biodiversity means. In my garden, I try to respect all kind of life, which does not mean that I let slugs and other pests eat my plants. But if I do something against pests I try to be reasonnable and I never use any chemicals which might have negative consequences on the natural chain. For more than ten years, I have never treated any tree, rose bush and none has ever died. The vegetables have never been treated either and I have plenty. I have trouble with my apple tree : it gives 60 kg of apples instead of 90 and I lose 1/3. Is it a problem ? The animals of the garden will need something to eat too.
I think protecting biodiversity is just a question of respect and common sense.