24 novembre 2008
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Vous l’avez
sans doute remarqué vous aussi, il ne se passe pas un jour sans qu’une émission de radio, de télévision ou un article de journal ne parle d’environnement, d’écologie, de
protection de la flore et de la faune. C’est le nouveau sujet qui passionne, et pour cause : nous prenons enfin conscience de l’importance du sujet pour notre santé, voire
notre survie. J’entends aujourd’hui que l’on se rue sur les légumes bio et que les agriculteurs ont enfin pris conscience du danger de l’usage des pesticides aussi bien pour leur
propre santé que celle de leur entourage et celle de leur environnement. C’est une révolution.
. Le concept
même du jardin évolue, privilégiant le naturel et le respect des plantes sauvages. Les précurseurs dans ce domaine sont les anglais. Le jardin à l’anglaise, bien que très
élaboré dans sa structure, s’inspire du jardin naturel. Fleurs sauvages et herbes folles sont les vedettes et retrouvent leur lettres de noblesse.
Les
jardiniers talentueux de WISLEY près de Londres nous prouvent que l’on peut créer des espaces de grande beauté avec des plantes toutes simples et des
graminées. Dans ce jardin, rien n’est dû au hasard mais on pourrait le croire.
Summary : You may have noticed that ecology is a main topic in the media. People feel more and more
concerned by the protection of our fauna and flora and are more and more conscious that pesticides are dangerous for our health. It is a revolution. Even the concept of the garden is changing
with a taste for natural looking gardens that respect the wild life. The English are the best gardeners in this genre. They can make elaborate flower arrangements with ordinary wild plants. That
is what the talented gardeners of Wisley have managed to do. In this garden, nothing is a matter of chance but you could think it is.
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
10 septembre 2008
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Une exposition extraordinaire de photographies se tient actuellement dans la « Nash Conservatory » des
jardins de Kew à Londres. Ces photographies ont pour thème les végétaux et nous montrent grâce à de puissants microscopes ce que nous ne pouvons pas voir à
l’oeil nu. Le résultat est fascinant de beauté. La nature est un artiste de grand talent. Le photographe Rob Kesseler l’est également en parvenant à capturer dans son objectif
ces merveilles du monde végétal que sont les feuilles, les graines ou le pollen. Des ouvrages contenant ses photographies viennent d’être édités.
Pour en savoir plus : www.kew.org/trees
Cliquer sur « What’s on » puis sur « Canopy exhibition ».
Profitez en pour voir les arbres de ce superbe jardin en cliquant sur les points qui les situent sur le plan.
L’image ci-dessous, bien que de
médiocre qualité, donne un exemple du type de photos présentées.
Elle représente des grains de pollen de
l’Acacia x veitchiana ( Mimosoideae) agrandis 1500 fois.
Profitons en pour réviser un peu. Un pollen est constitué de plusieurs cellules qui jouent un rôle dans la fécondation des organes
femelles. Ces cellules sont enfermées dans une enveloppe constituée de deux parties : l’intine et l’exine. L’exine, en jaune sur la photo est une substance
extrêmement résistante (c’est grâce à la protection de cette substance imputrescible que l’on peut retrouver et identifier des grains de pollen lors
de fouilles archéologiques).
Chaque enveloppe comporte des ouvertures en forme de sillons, très nets sur la photo, qui permettent le passage du
tube pollinique lors de la germination du pollen sur la fleur femelle.
Pour conclure, savez vous comment se nomme la science qui étudie les pollens ? La palynologie.
Je l’apprends moi-même en rédigeant cet article, rassurez vous !
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
4 septembre 2008
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Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
22 août 2008
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Petite balade le 17 août 2008 au parc ornithologique du Teich, dans le delta de la Leyre qui se
jette dans le bassin d’Arcachon ( à environ 3 heures de route de mon jardin).
J’en garde un souvenir
inoubliable.
La possibilité de voir les oiseaux de près dans un parc public de cette envergure est la
prouesse que les concepteurs du parc ont brillamment réalisée. Plus de 6 km de sentiers parfaitement entretenus et bordés de haies basses permettent aux visiteurs de traverser
cet espace naturel sans déranger les oiseaux. De très nombreuses cabanes d’observation, placées aux endroits stratégiques, équipées de sièges et de panneaux
d’information pour identifier les oiseaux, permettent de rester de longues minutes à observer et photographier sans être vu. Des animateurs circulent dans le parc, répondent à
vos questions, donnent des conseils et vous aident à identifier les oiseaux. Des séjours de découverte sont également possibles pour les scolaires qui sont alors
pris en charge par leurs professeurs et les animateurs du parc. Pour conclure, je n’ai qu‘un mot : bravo !
Photos ci-dessous :
1- La Lagune « Claude Quancard » (du nom du créateur du parc) –
Vers 18h, les oiseaux reviennent du bassin d’Arcachon pour se réfugier ici à cause de la marée montante. Dans le lagune, le niveau d’eau reste stable.
2 et 3 - Espace nommé "Le Grand Large".
4, 5 et 6 - La Vasière des Spatules. Une cabane
particulièrement bien placée m’a permis de photographier de près un héron bihoreau au milieu des nénuphars.
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
17 juillet 2008
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Le jardin de Clarisselles ferme pour quelques jours, le temps de trouver la cause de la panne d'internet qui a rendu ce blog muet depuis quelques jours et aussi parce que la jardinière a besoin
de souffler un peu. Pendant ce temps, le jardin vit sa vie, sans arrosage, sans jardinier, sans personne pour déranger les oiseaux. Les ronces vont s'en donner à coeur joie et le jardin sera une
véritable jungle. Il faut juste s'assurer que la débroussailleuse sera opérationnelle au retour! Bonnes vacances à tous et à bientôt.
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
26 juin 2008
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Que fait un jardinier quand il est en vacances ? C’est plus fort que lui, il va visiter d’autres jardins et voir ailleurs ce
qu’il n’a pas chez lui !
Donc... le chemin des vacances passait par Brest et son Conservatoire Botanique.Le Conservatoire Botanique de Brest fait partie d’un réseau de conservatoires mis en place en 1988 par le
Ministère de l’Environnement pour sauvegarder les espèces végétales menacées.
Le site d’une ancienne carrière à Brest a été transformé en un immense vallon de 40 ha constitué d ‘un jardin public et d’un
conservatoire qui occupe 23 ha avec des serres d’exposition et de multiplication.Cet endroit
bénéficie de conditions climatiques idéales, avec des températures comprises entre 4° et 20° et une pluviométrie très favorable.
Une équipe de scientifiques assure la
mission d’entretenir et de multiplier une importante collection de plantes en voie de disparition provenant non seulement du Massif Armoricain mais aussi de toute l’Europe et des
îles du monde entier. Les plantes menacées sont multipliées pour être envoyées vers d’autres conservatoires, jardins botaniques
ou sites naturels d’origine.
Sa mission est également internationale et s’inscrit dans le cadre des programmes internationaux de
préservation des milieux naturels et des espaces menacés.
Inutile de dire que je ne connaissais aucune des
plantes exposées, dont certaines ont littéralement disparu de leur habitat d’origine. Ce fut une visite passionnante, instructive et pleine de surprises.
L’une de ces surprises fut cet
« Aristolochia gigantea » originaire du Brésil (photo ci-dessous).
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
6 juin 2008
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18:06
Ma visite au potager du roi Louis XIV à Versailles à la fin du mois d’août fut un moment
inoubliable. J’achevais juste la lecture du livre « Monsieur le jardinier » de Frédéric Richaud (Ed. Grasset) et cette visite bien sûr s’imposait comme une illustration en marge d’un texte.
Début de la
visite en compagnie d’un guide. Une demi- heure à arpenter les allées d’arbres fruitiers parfaitement alignés, les rangs de fraisiers sur des andains rectilignes
irréprochables, les parterres colorés remarquablement organisés. Ce jardin est sans conteste un lieu magique, non seulement par son histoire
mais aussi par l’ambiance qui y règne.
On entre dans
ce jardin comme on entre dans un monument. Le recueillement s’impose, le silence et la réflexion. La curiosité aussi, de tout voir, de noter les différentes variétés de ce jardin si riche du point de vue botanique.
Petit à petit, ce fut plus fort que moi, je me suis détachée du groupe pour regarder d’un peu plus près les vivaces et plantes aromatiques au milieu du fouillis
des plates-bandes en fin de floraison. Puis, en essayant de retrouver mon groupe, j’ai fini par franchir le grand mur là-bas, tout au fond du jardin.
Et
là, ce fut un autre enchantement. Un fouillis inextricable, de l’herbe folle, des vivaces en liberté.. J’étais en fait dans l’espace expérimental des élèves de l’Ecole
Nationale des Architectes Paysagistes. Une jeune élève tout juste rentrée de vacances ( nous étions la dernière demaine d’août), son petit sac à la main, arpentait l’espace abandonné
d’un air perplexe, essayant peut-être de retrouver au milieu des grandes herbes la trace de quelque plantation qu’elle avait faite avant les congés.
Elle est là, la réalité du jardin. Le jardinier est un chef d’orchestre. S’il s’absente, c’est la cacophonie. La nature a vite fait de
mettre du désordre même au milieu du jardin du Roi.
C’est bien sûr anecdotique et je trouve excellente l’idée d’avoir installé cette école en ce lieu séculaire. Une visite très
instructive et passionnante.
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
9 mai 2008
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15:27
Sur les traces de Monet et son jardin, et suite à ma visite à Giverny ( voir mon article dans la
catégorie « Le jardinier voyageur »), mes pas m’ont conduite aux jardins des Etablissements botaniques Latour Marliac près de Temple-sur-Lot à environ 30 km au nord
d’Agen ( 47).
Le Guide des jardins en France aux Editions Ulmer classe le lieu comme interessant (mérite la visite lorsqu'on
est dans la région), non seulement par le contexte historique ( Monet venait y acheter ses nénuphars) mais par son intérêt botanique ( collection nationale de
nénuphars) et l’attrait de son jardin d'eau qui est décrit comme "imitant celui de Monet à Giverny".
La
déception a été d’autant plus grande que le jardin a le label « Jardin Remarquable ».
J’avais prévu
l’après-midi de ce dimanche 4 mai 2008. Une demie-heure a suffit car il n’y avait pas grand chose à voir si ce n’est les vestiges d’une prestigieuse pépinière
botanique. Malgré l’excuse du vendeur au guichet d’entrée me proposant un billet à moitié prix sous l’excuse que l’on était au début de la saison, le jardin d’eau « imitant celui de
Monet » vanté par le guide s’est révélé d’une banalité déconcertante et sans comparaison possible avec celui de Monet à Giverny.
L’itinéraire
de visite du dépliant, bien prétentieux, proposait un arrêt à l’espace pédagogique (il était fermé), à la grotte et sa cascade ( en béton), à la
gloriette qui surplombe le lac ( quelconque !), à l’atelier pour la préparation des plantes à expédier (il était fermé), sur le pont
japonais rappelant Giverny ( seule la couleur nous le rappelle !), à la serre exotique avec ses nénuphars tropicaux (elle était vide et fermée !). Le
musée (minuscule) expose une reproduction d'une commande de plantes de Monet (très interessant!)
Autour du lac, quelques iris, quelques rhododendrons et quelques saxifrages en pots plantées à la va-vite ( on voyait les pots
en plastique dépasser). Dans le lac, quelques carpes koi que l’on voyait s’agiter au loin. Autour des bassins, des alignements de
terrines à multiplication vides, créant une animation insolite. La visite est terminée !
Quant à la pépinière...il n’y a rien à acheter si ce n’est quelques godets d’iris, de la menthe et autres plantes des plus communes.
Les nénuphars??? Nous étions en début de saison. Le visiteur fera preuve de compréhension et c’est normal.
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
21 avril 2008
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09:22
C’est un jardin comme je les aime : foisonnant, généreux, coloré, lumineux.
Il est préférable d’arriver de bonne heure. Coucher sur place est la meilleure des solutions. Le village est
charmant.
C’est un jardin intimiste et paradoxalement, des centaines de visiteurs y affluent chaque jour. Les japonais en
particulier affectionnent le lieu. Claude Monet était collectionneur d’estampes japonaises. Celles-ci sont toujours exposées dans sa maison.
L’heure
matinale donc, est très importante, non seulement pour pouvoir apprécier, sans être géné, les perspectives sur les chemins fleuris et la maison mais aussi pour
profiter de la quiétude du lieu et de l’enchantement qu’il procure. Peut-être aussi pour mieux imaginer et revivre ce qui a tant inspiré Monet lorsque, à
partir de son installation dans la maison en 1883, il s’est lançé avec frénésie dans l’aménagement et la plantation de ce jardin qui allait devenir sa principale source
d’inspiration
Monet restait des heures au bord de son étang à admirer et essayer de capturer sur la toile les jeux de
lumière sur ses nymphéas et la magie du lieu.
« Je poursuis un rêve. Je veux l’impossible. Les autres peintres peignent un pont, une maison, un bateau... et ils ont
fini. Je veux peindre l’air dans lequel se trouve le pont, la maison, le bateau. La beauté de l’air où ils sont, et ce n’est rien d’autre que l’impossible. »
( Bibliographie : « Monet, le jardinier impressionniste » par Caroline
Holmes, Ed. Gründ)
Auteur: claude lasnier
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Le jardinier voyageur
8 mars 2008
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Entre Londres et Brighton, dans le West Sussex anglais, les jardins de Nymans sont des jardins autrefois privés qui sont désormais sous la
responsabilité de la National Trust , organisme qui gère le patrimoine national anglais.
Vous connaissez sans doute le magnolia « Léonard Messel » . La famille Messel est à l’origine de ce jardin hors du commun. Trois
générations de cette famille se sont investies dans sa création. C’est à la mort de Léonard Messel en 1953 que le jardin fut donné à la National Trust.
Il y a quelque chose de magique dans ce jardin qui tient sans doute au fait qu’il s’agit d’un jardin familial donc à échelle humaine tout en
étant de taille plus que respectable et à la présence de la maison dont les ruines envahies de végétation donnent au lieu un aspect des plus romantiques. Un
incendie a en effet ravagé une partie de l’édifice en 1947.
Un dépliant permet de découvrir l’histoire de la famille Messel avec des photos de leur album de famille,
ce qui permet au visiteur de mieux comprendre la personnalité de ce jardin et de rentrer dans son
intimité.
De toutes les mixed borders que j’ai vues dans les jardins anglais, celles de Nymans m’ont ... particulièrement impressionnée par leur gaieté (
couleurs vives et chaudes) et par leur perfection dans le contrôle des couleurs, hauteurs de plantes et par la prouesse que cela représente d’avoir les
floraisons échelonnées ( aucun endroit ne donne jamais l’impression d’être défleuri). Pas une fleur fanée ne se laisse voir, pas une branche ne dépasse. Les plantes les plus
hautes à l’arrière plan sont savamment guidées par un entrelas de branchages qui disparaît sous les feuillages et que l’on devine plus que l’on ne voit.