4 avril 2010
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L’oeuf est cassé, un oisillon est né. Cette période de l’année est le moment le plus propice à la
nidification des oiseaux. Certains construisent leur nid, d’autres couvent leurs oeufs. La plupart sont déjà fort occupés à nourrir leur
progéniture. Il est amusant d’observer leur va-et-vient dans le jardin. La nourriture n’y manque pas en ces premiers jours du printemps mais les
jeunes oisillons tout juste nés auront bien des dangers à affronter. Il faut déjà parvenir à ne pas tomber du nid. Il n’est pas rare de trouver à terre des oisillons de quelques jours qui sont des proies faciles. Il est pourtant délicat
d’intervenir et de les ramasser. En général, les parents continuent à s’en occuper et il vaut mieux ne pas les toucher. Notre présence pourrait les effrayer et bouleverser leurs habitudes.
Elever un oisillon n’est cependant pas chose impossible mais le succès reste exceptionnel et cela demande beaucoup d’attention et de temps. Je l’avoue : j’ai élevé un
moineau lorsque j’étais enfant. Quel enfant n’a pas essayé ? Il vivait libre dans la maison, s’ébrouait dans mes cheveux et se mettait au chaud
dans les charentaises de mon père. Je l’ai gardé plusieurs années, le nourrissant de vers de terre, insectes et sauterelles. Je lui ai appris à voler dans le couloir de la
maison. Ses sorties à l’air libre ont toujours été des moments d’angoisse et sa mort fut l’un des plus gros chagrins de mon enfance.
Il faut savoir qu’il est très difficile de relâcher dans la nature un oiseau qui a été élevé. Sa réinsertion est
périlleuse et, ayant perdu son réflexe de méfiance, il peut devenir une proie facile pour tous ses prédateurs.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
25 mars 2010
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Mieux connu sous son nom de Chilopode « Centipattes » et à ne pas confondre avec le Diplopode
« Mille-Pattes », ce petit animal d'environ 2 cm est un auxiliaire utile du jardinier soucieux de préserver la biodiversité dans son
jardin. Faire sa connaissance est important car le premier réflexe pourrait être la méfiance. Contrairement à un insecte comme la coccinelle que l’on met volontiers sur son
doigt, le Chilopode provoque plutôt la répulsion. Et avec raison. Cette bestiole qui court vite a de fortes mâchoires pourvues de glandes venimeuses et peut vous mordre
provoquant la même douleur que celle d’une piqûre d’abeille. Et pourtant, tout comme l’abeille, elle est notre amie.
Le Chilopode « Centipattes » est en effet un prédateur des petits insectes, larves et petits vers. Il
affectionne le sol des forêts, se cache sous l’écorce des bois tombés au sol ou sous les pierres. Il est présent dans mon potager tout simplement parce que j’utilise parfois des
vieux chevrons ou piquets comme bordures provisoires. C’est en retournant l’un d’entre eux que j’ai découvert ce joli couple. Il est très amusant d’observer leur mode de
déplacement. Comment peut-on marcher avec autant de pattes ? ( 15 segments avec 2 pattes = 30 pattes). Il faut voir avec quelle vitesse elles s’activent ! C’est une curiosité.
D’ailleurs, les jardins de Kew à Londres proposent au pied de la passerelle dans les arbres une petite exposition où les enfants peuvent découvrir grâce à des animations le mécanisme du
déplacement de quelques uns de ces petits animaux qui peuplent nos jardins.
Ci-dessous: en pressant un bouton, le mécanisme s'active et permet de voir à vitesse lente le mode de déplacement du
Chilopode. A voir aux jardins de Kew à Londres.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
12 mars 2010
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18:40
Voilà un titre bien improbable. Je me suis dit qu’il n’y aurait qu’une seule entrée sur « google » pour un titre pareil. Un
titre de fable. Alors, pour voir, j’ai tapé « ciseaux » et « grenouille » et là, stupéfaction, il y avait 48300 réponses ! Les travaux
manuels arrivent en tête. Bien sûr, si je veux dessiner une grenouille et la découper ensuite, j'ai besoin d'une paire de ciseaux ! J’aurais dû y
penser ! Ce qui est apparu ensuite m’a fait froid dans le dos.
Extrait :
« Incisions cutanées
La grenouille est étendue sur la cuvette à dissection, la face ventrale tournée du côté de
l’opérateur.
Étendre les membres et les fixer à la cuvette à l’aide d’épingles.
Inciser la peau avec des ciseaux fins au dessus du cloaque.
Dans l’ouverture, introduire une sonde cannelée ... etc »
Cela m’a rappelé l’expérience sur la grenouille que j’ai dû faire en sixième et qui m’a faite tomber dans les pommes.
En 1966, les expériences se faisaient sur animaux vivants, juste endormis avec un peu d'éther. Chaque élève avait son animal.
Revenons à ma grenouille à moi. Elle doit avoir compris que j’aime les animaux et qu’elle ne risque rien car elle a
passé l'hiver dans la maison, allant et venant entre intérieur et extérieur grâce à un petit trou dans le mur. Hier en voulant attraper ma paire de ciseaux, j’ai quand même eu un mouvement de
recul. Je ne m’attendais pas à la trouver là. C’était juste une étape avant de sauter sur le bigaradier d’à côté.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
26 octobre 2009
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L’abeille charpentière, xylocopa est, comme son nom l’indique un hyménoptère xylophage. En effet,
elle creuse avec ses mandibules puissantes des galeries dans le bois mort et sec ou utilise parfois les tiges creuses des roseaux ou des sureaux. Elle compartimentera celles-ci
par des cloisons de cire et y déposera ses oeufs avec une réserve de pollen pour alimenter les futures larves.
Comme toutes les abeilles, celle-ci est à protéger. Elle ne cause aucun dégât, ne montre aucune agressivité et
participe activement à la pollinisation des fleurs du jardin.
L’abeille charpentière est la plus grosse abeille connue en France. Aussi grosse qu’un bourdon et magnifique avec ses
ailes aux reflets bleutés, elle ne passe pas inaperçue. Je l’ai photographiée ici sur des tiges de Miscanthus au crépuscule.
Les abeilles sont une bénédiction pour le jardin. Ce sont les alliées indispensables du jardinier. La récolte de
fruits a été particulièrement abondante et c’est le résultat de leur labeur.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
8 octobre 2009
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19:49
La Mante religieuse, ainsi appelée pour son attitude évoquant la prière est un insecte orthoptère carnassier très commun au jardin mais qui passe souvent inaperçu. Difficile de
repérer cet insecte longiforme qui se confond facilement avec les tiges des fleurs. Sa tête bizarre que l'on dirait sortie d'un film de science fiction du genre "E.T" valait bien une photo en
gros plan. Quant à ses moeurs de cannibale devorant son partenaire après l'accouplement, ils feraient plutôt penser à un film d'horreur.
C'était bien entendu la réponse à la devinette précédente.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
9 septembre 2009
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22:35
L’Argiope bruennichi encore appelée Argiope frelon est une araignée particulière.
La plupart des araignées rencontrées au jardin me laissent indifférentes. Celle-ci est remarquable par son abdomen zébré de bandes transversales jaunes et noires qui la font ressembler à
un frelon ou une guèpe. Il semble que ce mimétisme soit un moyen de dissuader les oiseaux de la manger. En poussant un peu les recherches on découvre que cette belle
araignée a des moeurs de cannibale et dévore en général son partenaire après l’accouplement. Charmante bestiole !
Et ce n’est pas fini ! Il semblerait que le mâle laisse son appareil génital sur place (avant d’être mangé) pour empêcher
d’autres prétendants de féconder sa belle. La nature fait bien les choses !
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
4 août 2009
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16:11
Comme l’indique son nom latin, la mésange est un oiseau dont le plumage est partiellement bleu (Caeruleus = bleu). C’est en fait le seul
passereau bleu et jaune d’Europe.
La mésange est un oiseau des jardins, vivant dans les haies et les forêts de feuillus. C’est un hôte utile puisqu’il se nourrit d’insectes qu’il peut même gober
la tête en bas, pendu au bout d’une branche. Le répertoire de ses chants est riche et varie selon son humeur. Le mâle et la femelle sont assez semblables mais les couleurs du mâle sont plus
pâles.
La mésange ci-dessous, prise en photo dans le sous-bois du jardin, semble être un jeune mâle.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
29 juillet 2009
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Nous sommes à la saison la plus propice à la survie des animaux. Au jardin la nourriture se trouve en abondance. Insectes, fruits, herbe, la nature donne tout
cela à profusion et les animaux qui naissent aujourd’hui seront assez forts pour affronter le prochain hiver. De nombreuses naissances ont eu lieu au
jardin et la jardinière a pu rencontrer au cours de ses multiples allées et venues cette progéniture peu farouche, car non initiée, donner ses premiers battements d’ailes ou faire ses
premiers pas. Il y eut de grands moments d’émotion lorsque, immobile sous un arbuste du sous-bois, elle se retrouva entourée d’une fratrie de jeunes troglodytes piaillant à gorge
déployée qui, totalement inconcients de sa présence ou du danger potentiel qu’il pouvait représenter, jouaient à voleter de branche en branche à hauteur de son visage. Impossible de sortir
l’appareil photo sans risquer de tout gâcher. Il n’y avait rien d’autre à faire que de profiter de ce moment magique.
La même aventure se reproduisit avec un jeune écureuil inexpérimenté et très imprudent qui se laissa approcher à 2 mètres au milieu du gazon devant la maison. Fort occupé à
chercher sa pitance, il resta totalement impassible lorsque la jardinière l’approcha et le prit en photo. Hier trois petits Rougequeues à front blanc qui nichaient sur une
poutre au-dessus de la porte de la cuisine ont pris leur envol. Depuis plus d’une semaine leurs parents attentifs se relayaient à longueur de journée pour les nourrir.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
28 juillet 2009
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Les Belles-Dames font décidement beaucoup parler d’elles. Reportages à la télé ( Télématin aujourd’hui) et articles de presse se succèdent pour
expliquer la surprenante abondance de ces Cynthia cardui sur notre territoire. A l’heure où les medias nous serinent presque quotidiennement que les
papillons, les insectes et les oiseaux se raréfient, il y a de quoi en effet être surpris. En tout cas, la surprise est bien agréable car ces papillons sont magnifiques et,
depuis le mois de juin, ces Belles-Dames visitent les fleurs du jardin avec une préférence pour les chardons, scabieuses, centaurées et lavandes. Elles prennent
la pose et se laissent volontiers photographier. Ces stars sont en fait de grandes voyageuses et l’on a pu observer que certaines d’entre elles avaient les ailes très abîmées.
Elles ont effectivement fait un long trajet depuis le sud de l’Europe ou l’Afrique du Nord pour venir se reproduire chez nous. Cette deuxième génération restera jusqu’à l’automne
avant de repartir à son tour vers le sud.
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin
29 mai 2009
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18:56
La Merlette est la femelle du Merle, tout simplement. Et elle n’est pas bien futée d’avoir caché ses
oeufs si bas, dans les branches souples d’un rosier. Ce dernier s’est effondré sur une allée du jardin après les fortes pluies de la semaine dernière. Voulant le redresser, la
jardinière a surpris la merlette. Tapie au fond de son nid, elle n’a pas apprécié l’intrusion et s’est envolée pour ne plus revenir. Les oeufs
abandonnés sont toujours là et la jardinière a des remords de l’avoir dérangée pendant sa couvaison. Mais comment pouvait-elle deviner la présence de ce
nid ?
Le Merle noir, Turdus merula, est un oiseau très commun dans les jardins. Le mâle se distingue bien de la
femelle par sa couleur noire et son bec jaune. La femelle est brun foncé avec un dessous un peu plus clair et tacheté (photo ci-dessous). Si elle avait couvé ses oeufs
jusqu’au bout, les petits merles seraient nés au bout de 14 jours... juste à temps pour la saison des framboises !
Auteur: claude lasnier
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Les habitants du jardin