commenter cet article …
« Oh, Sophie *, tu as roulé sur un papillon avec ton vélo ! Le pauvre ! Regarde comme il est joli ! Quel dommage ! Mais ce n’est pas de ta faute, il était presque invisible sur le sol en béton du garage ! Que faisait-il là ? »
A vos livres, prêts, partez !
Recherche et découverte : le papillon était une Zeuzère, donc un prédateur redoutable des arbres. Il porte l’autre nom de « Coquette ». En latin : Zeuzera pyrina.
« Sophie, finalement tu n’as aucun regret à avoir. Ce papillon est nuisible. Il s’attaque à de nombreuses espèces ligneuses du verger comme le pommier, le poirier, le prunier, le cerisier, l’olivier, le cognassier, le cassissier, le groseillier, la vigne. Il pourrait aussi s’attaquer au grand tilleul du jardin. Il peut déposer jusqu’à 1000 œufs sur un arbre, de préférence sur une plaie de l’arbre. Les chenilles commenceront à s’attaquer aux parties extérieures les plus jeunes et les plus tendres de l’arbre avant de pénétrer dans les branches et le tronc en creusant des galeries. Une seule chenille peut tuer un jeune arbre».
Pourquoi est-il venu se perdre sur le sol en béton du garage, loin des arbres ? Peut-être la femelle voulait-elle passer inaperçue pour ses prédateurs en se posant sur un support de la même couleur qu’elle ? On appelle cela l’Homochromie. Peut-être voulait-elle pondre ses œufs dans un endroit qui la rendait invisible. Il arrive parfois que la Zeuzère ponde dans le sol et… le marronnier n’est pas si loin. Le vent peut même aider les chenilles à se déplacer !
Par respect pour la biodiversité, aucun arbre du jardin n’est traité. Espérons que la Zeuzère aura assez de prédateurs naturels pour limiter ses dégâts.
*Sophie est la petite fille de la jardinière. Elle a 6 ans.
Sources : article de l’INRA – Encyclopédie illustrée des insectes (V.J.Stanek – Editions Gründ)
Remarque : Il a été difficile d’établir si ce papillon était une zeuzère du poirier ou du marronnier. Les photos trouvées et le nom latin correspondant sont les mêmes ‘Zeuzera pyrina’.
L'écureuil de Jardinludique.
La réussite d’un jardin naturel passe avant tout par la tolérance des adventices décoratives. J’exclus bien sûr les plantes telles que le chiendent qui sont des pestes sans aucun intérêt. Je tolère par contre le Bouton d’or, l’Alliaire, la Bugle rampante, la Cardamine, la Carotte sauvage, la Centaurée, le Chardon, le Coquelicot, l’Eupatoire chanvrine, l’Euphorbe des bois, la Ficaire, l’Herbe-à-Robert, le Grand Salsifis, la Marguerite et la Pâquerette, le Lierre terrestre, la Linaire, le Lotier, la Matricaire, la Mauve, le Millepertuis commun, la Molène, la Pervenche, la Piloselle et le Pissenlit, la Salicaire, etc. Certaines de ces plantes sauvages sont invasives dans mon jardin et je dois donc limiter leur prolifération par un désherbage manuel, sans pour autant les exclure totalement (de toute façon, pour certaines, je n’ai pas le choix, elles sont les plus fortes !!!). Il s’agit du Bouton d’or, du Chardon, du Liseron et de la Potentille. Cette année, le temps humide du printemps a favorisé la pousse de ces herbes folles et j’ai été un peu débordée. Une ombellifère sauvage, le Torilis japonica, a proliféré au milieu des Echinops, Eryngiums, Romneyas, Erigerons et Hemerocalles, donnant à l’ensemble un aspect léger et harmonieux. C’est le plus pur hasard et le résultat est superbe. La légèreté de ces ombelles blanches donne à l’ensemble un caractère champêtre et forme un arrière-plan idéal aux fleurs très colorées des Hemerocalles. Seule ombre au tableau : je vais devoir les arracher avant que la graine ne soit mûre. En effet, les ombelles du Torillis japonica sont composées de fruits, des diakènes couverts d’aiguillons qui s’accrochent aux vêtements et qui sont très difficiles à extraire. Je sens que les chaussettes vont gratter si je n’interviens pas à temps !!!
Une plante étrange et très décorative, au feuillage spectaculaire, sorte de trèfle géant d’où émerge une fleur en forme de calice rappelant celle des Arums mais délicatement striée de vert et rose. Elle fleurit maintenant, en début d’été. Le genre Arisaema comprend environ 50 espèces originaires des forêts tempérées et subtropicales humides, principalement en Chine, Japon et dans l’Himalaya et aussi à l’Est de l’Afrique et aux USA. L’intérêt grandissant pour les plantes à l’allure exotique a favorisé son introduction et sa reproduction en Europe ces 15 dernières années mais certaines variétés étaient déjà cultivées au 19è siècle et même depuis le 17è (Arisaema dracontium et Arisaema triphyllum). On peut cependant regretter que l’engouement pour ces plantes hors du commun ait encouragé les prélèvements dans la nature au risque de mettre certaines espèces en danger d’extinction. C’est le cas de Arisaema sikokianum originaire du Japon.
L’espèce que je cultive dans mon jardin, Arisaema candidissimum, est la plus commune et l’une des plus faciles à reproduire. On la trouve aisément dans le commerce. La fleur est charmante et son feuillage démesuré par rapport à la taille de la fleur. Mon terrain humide et humifère à l’ombre des bananiers semble lui convenir. L’endroit est un peu surélevé pour favoriser le drainage. L’Arisaema se plaît aussi en compagnie d’autres plantes de terrain humide comme les Astilbes, Bistortes et Ligulaires. Attention cependant de ne pas la placer trop près de plantes au feuillage exubérant qui l’étoufferaient. Il est indispensable de bien marquer son emplacement car elle disparaît totalement l’hiver.
Article de référence : « Snake charmers » de la revue de la RHS « The Garden » - juillet 05
Premier jour de l’été, encore de la pluie. (2 juin 2013)
L’orchestre de ce premier jour d’été est fait du tambourinement de la pluie et du coassement des grenouilles. Au premier rang, les limaces s’en donnent à cœur joie et festoient pendant que la jardinière se morfond dans la maison. Les merles et les pies participent au concert et au festin depuis le cerisier abandonné. Personne ne viendra les déranger.
Bien triste annonce de l’été. Le jardin est gorgé d’eau. Trop, c’est trop ! La terre argileuse est devenue boue. Il y a eu erreur de stratégie. Pour les semis, il aurait fallu opter pour le cresson et le riz !
Photos du jardin aujourd’hui : effets de gouttes d’eau sur le Cotinus coggygria ‘Royal Purple’
La coriandre vietnamienne a plusieurs noms. On la nomme aussi menthe asiatique ou rau- ram. En latin, Persicaria odorata ou Polygonum odoratum.
Son odeur forte rappelle un peu celle de notre coriandre classique mais le feuillage est très différent.
Pour qui n’aime pas ce parfum, il est bon de savoir qu’une fois cuisinée cette plante aromatique perd son odeur agressive et se marie très bien avec la cuisine asiatique.
C'est une plante qui facilite la digestion mais elle est anaphrodisiaque!
Recette des nems à la coriandre vietnamienne: lire la suite dans RECETTES.
Le Ciste de Crète est en pleine floraison et attire papillons et abeilles en abondance. C'est une plante mellifère, aimant le plein soleil, dont les fleurs ouvertes un peu chiffonnées ont une allure de papier crépon. Leur couleur mauve est lumineuse et l'arbuste, compact et pas trop haut (1 à 2m), fait merveille au milieu d'une mixed border de roses et de vivaces. Aux heures chaudes de la journée, les fleurs s'ouvrent et les butineuses viennent récolter leur pollen. Beaucoup d'autres papillons viennent s'y poser, comme cette Zygène. J'espère seulement que ce papillon voyant avec ses tâches rouges ne sera pas la proie d'un oiseau: il est très toxique car il contient un poison violent, le cyanure.
L'histoire vraie d'un canard poursuivant un héron.
A lire dans "Le coin des enfants" (voir menu) ou par le lien suivant: